La poésie et le Spleen – la collection d’Alexandre Vassiliev à Tallinn

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Alexandre Vassiliev, le collectionneur et l’homme de théâtre a ouvert l’exposition ”La poésie et le Spleen – L’image de la femme victorienne de la collection d’Alexandre Vassiliev” au musée d’Art d’Estonie. La collection de Vassiliev voyage beaucoup partout dans le monde dans différentes expositions de mode. Celle de Kumu en Estonie est ouverte jusqu’à la fin d’octobre.

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”Mon style personnel? C’est à vous de le juger!” Alexandre Vassiliev, collectionneur.

Comment êtes-vous devenu collectionneur?

Je suis né dans une famille des artistes. Mon père était artiste peintre et décorateur et ma mère était actrice. Mon père voyageait beaucoup à l’étranger malgré le rideau de fer et il apportait des vêtements à ma mère, qui était une femme élégante. L’époque soviétique n’était pas très radiante pour la mode!

J’ai commencé à collectionner des vêtements à l’âge de seize ans. J’ai trouvé des tenues victoriennes et du style Jugend chez des particuliers. C’était à l’époque de Brejnev et il n’y avait pas de boutiques vintage. Actuellement j’ai 55 000 objets dans ma collection; des robes, des sous-vêtements, des chapeaux, des accessoires, des éventails, des journaux, des gravures et des portraits. Je collectionne aussi de la peinture.

Qu’elle est l’objet que vous préférez dans l’exhibition?

La robe la plus rare ici est celle de Maison Worth et Bobergh. Ça, c’est rarissime! Worth travaillait d’abord avec Bobergh, mais après leurs chemins se sont séparés. Et la robe est de la période où il y avait encore la maison Worth et Bobergh. Dans l’exposition on peut voir toute l’époque victorienne de 1838 jusqu’à 1900. On peut voir l’évolution des vêtements, des coupes, des couleurs; [dans les robes de l’époque] il y a beaucoup de couleurs modernes, des bleus, des rouges, des roses, orange, qui n’existaient pas avant.

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La robe de Maison Worth & Bobergh est une perle rare de l’exhibition La poésie et le spleen. Worth & Bobergh travaillaient d’abord ensemble, la robe est de cette époque. Charles Worth était le premier d’avoir utilisé le terme ”haute couture” et qui signait ses créations vestimentaires.

Est-ce qu’il y a une époque que vous aimez particulièrement?

J’aime bien le 18ème parce que les objets sont plus rares à trouver. Je trouve des choses intéressantes de rococo, de Louis XV et de Louis XVI, de Marie-Antoinette. J’aime aussi la renaissance.

Qu’est-ce qu’on peut voir de la vie des femmes dans ces robes?

Le tour de taille était minuscule, seulement 55 centimètres, les gens étaient beaucoup plus petits de taille. La taille de pied des femmes était 34-35. Leur nourriture était contrôlée, elle n’était pas modifiée comme la nourriture que nous mangeons.

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Les robes étaient uniques. Les crinolines, les corsets et les tournures modifiaient la silhouette.

Où est-ce que vous trouvez ces objets?

Ces objets se vendent à Paris, à Londres et aux États-Unis. En Amérique j’ai trouvé des vêtements couture français qui étaient achetés par les Américaines. Il n’y avait pas de guerre sur le terrain américain. Souvent on ne sait pas des noms des femmes, qui ont porté ces robes, parce que les Américains qui ont vendu ces objets n’ont pas voulu donner des noms par honte. Les robes les plus chères sont celles de Pricesse Diana ou Audrey Hepburn.

Comment on peut entretenir une collection aussi vaste que la votre?

Dans ma collection il y a 55 000 objects liés à la mode d’où il y a 10 000 robes. J’ai douze restaurateurs qui travaillent dans la Fondation Alexandre Vassiliev et dans son ensemble vingt-cinq personnes y travaillent. Les restaurateurs ont une très bonne éducation. Il y a une restauratrice qui veut occuper des objets roses, une qui veut occuper des chapeaux. Comme nous sommes une fondation nous pouvons travailler comme ça, dans un musée nous pourrions pas faire ça. Les taffetas de soie sont les plus difficiles à restaurer. Et il y a aussi des taches dans les robes; le citron est le meilleur produit pour les nettoyer. J’ai un grand dépôt en Lituanie, les vêtements voyagent dans les coffres métalliques. C’est un travail énorme, mais très intéressant.

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Le deuil fasait une grande partie de la vie des femmes victoriennes, mais dans leur garde-robe on voyait aussi de nouvelles couleurs.

Comment voyez-vous la femme et la mode moderne?

La femme moderne est devenue un homme. Je trouve qu’il y a très peu de différences entre les femmes et les hommes dans leur façon de penser et dans leur façon de s’habiller. Il n’y a pas de choses que les femmes ne puissent pas faire. En ce moment on peut trouver des vêtements contemporains à très bon prix, personne ne veut porter des vêtements des années 90. Je viens d’acheter des choses atroces de l’an 2000, mais ça fait aussi partie de l’histoire de la mode. Les robes ici dans l’exposition ont été fabriquées individuellement, c’était bien avant l’époque de Zara. En ce moment il y a des designers qui s’inspirent de l’histoire, mais la mode ne se répète jamais….

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Vous avez travaillé pour le théâtre, comment voyez-vous le design des costumes d’aujourd’hui?

J’ai fait cent cinquante spectacles dans le monde entier, au théâtre et à l’opéra. Le costume de théâtre est devenu trop moderne: même pour l’opéra de Verdi on peut utiliser des jeans ou un t-shirt. Peut-être c’est une question de l’argent, peut-être c’est une question de goût.

Est-ce qu’il y des gens qui vous ont influencés dans la mode?

Oui, il y en a beaucoup! Paul Poiret.. j’aime bien Elsa Schiaparelli, Christian Lacroix et Yves Saint Laurent.

Et comment est votre vestimentaire personnel?

Ça c’est à vous de juger!

Est-ce que vous avez des projets pour le futur?

J’aimerais bien venir en Finlande. J’ai de la famille à Helsinki. Ce serait intéressant de s’exposer à Helsinki où il n’y a pas de grande collection de mode. Je voudrais aussi ouvrir un musée de mode en Lituanie.

@KPohjanvirta #lilous

Artikkeli suomeksi, l’article en finnois:

(Olin Tallinnassa Silja Tallinkin, VisitTallinnan ja D’Oro Press & PR:n kutsumana)